Rencontre avec Nicolas Kaczmarow

Né le 18 février 1983, Nicolas Kaczmarow est coach et joueur de l’équipe de Saint-Brieuc, aujourd’hui au deuxième niveau régional. Après un parcours de joueur professionnel, il met un frein à sa carrière et se concentre sur sa vie de famille. Rencontre avec cet ancien joueur de haut niveau.

LM : Nicolas, quelle est votre actualité ?

NK : Je suis actuellement entraineur-coach-joueur de l’Elan Basket Saint-Brieuc, c’est la nouvelle entité du club dans lequel j’ai joué deux saisons en Nationale 1 et 2 et qui a déposé le bilan en 2014. Je suis également directeur coordinateur de Cap Sport à Guingamp. LM : Quels sont vos objectifs avec l’équipe de Saint-Brieuc ?

NK : L’objectif du début de saison était l’accession au niveau supérieur, la Pré-Nationale. Cet objectif est toujours d’actualité mais plus compliqué à réaliser puisque notre montée ne dépend pas que de nous. Elle dépend aussi des résultats des autres équipes du championnat. LM : Êtes-vous satisfait de votre début de saison ? NK : Oh là… (rires) Loin de là ! Nous sommes capables du meilleur en battant l'équipe leader de Ploufragan, comme du pire en perdant contre des équipes de bas de classement. Nous prenons donc les matchs les uns après les autres, nous restons concentrés et sérieux et nous verrons où cela nous mène. Pour le moment cela fonctionne bien, et l’équipe est dans une bonne dynamique.

LM : Parlons maintenant de votre parcours.

NK : J’ai commencé par intégrer une classe de sport-études à St-Quentin. J’ai ensuite été admis à l’INSEP, où j’ai obtenu mon bac S avec mention. Après mon bac je me suis lancé dans un DEUG (3 ans) de STAPS au Mans, en parallèle du basket où je jouais avec l’équipe Espoirs et l’équipe de Pro A.J’ai fait partie des équipes de France jeunes, j’ai participé au championnat d’Europe.

Ma carrière de joueur professionnel a ensuite débuté et j’ai mis mes études entre parenthèses. Je suis passé par les clubs de St-Quentin (N1-Pro B), Aix-Maurienne (Pro B), Mulhouse (N1), Longwy (N1), Cognac (N1-N2), Saint-Brieuc (N2-N1), et Vitré (N2).J’ai quitté Vitré pour me rapprocher de mes enfants et il est important pour moi de me concentrer sur ma reconversion. Beaucoup d’anciens sportifs la préparent mal et « se retrouvent en galère ». C’est pour cela que durant mes deux saisons à Saint-Brieuc j’ai repris mes études et obtenu ma licence STAPS, 10 ans après l’avoir commencée. LM : Auriez-vous des conseils pour les étudiants en STAPS qui voudraient suivre votre parcours ?

NK : Je conseillerais à ces jeunes d’encadrer dans des clubs, de compléter ce qu’ils voient en cours avec de la pratique. Le face à face pédagogique avec les gens est vraiment important et je trouve que la formation STAPS ne nous prépare pas assez à cela. LM : Quel est votre meilleur souvenir en tant que joueur ? NK : J’hésite entre la montée en Nationale 1 avec Vitré ou celle avec Saint-Brieuc. Ce sont deux très bons moments. Quand tu vieillis tu perçois les choses différemment, tu les abordes autrement que quand tu étais jeune. Mes années à l’INSEP sont aussi de très bons souvenirs. J’ai fait partie de la promotion de Tony Parker, Boris Diaw et Ronny Thuriaf et quand j’y repense nous avons passé des supers moments.

LM : Où vous voyez-vous dans cinq ans ?

NK : Euh, très bonne question… Dans cinq ans j’aimerais être à Saint-Brieuc, avec ma compagne et mes enfants. Je vois les choses au fur et à mesure mais une chose est sûre, je veux faire fonctionner le basket à Saint-Brieuc et pourquoi pas amener l’équipe à un bon niveau. C’est un projet pour moi et pour prendre forme il devra être partagé avec l’équipe dirigeante.

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